Chercheur en sciences sociales au CNRS, Thierry Ribault sera le 29 avril prochain à Brest pour participer à une rencontre sur le thème « Contre la résilience. A Fukushima et ailleurs », titre du livre qu’il a fait paraître aux éditions de l’Échappée en 2021.
« Funeste chimère promue au rang de technique thérapeutique face aux désastres en cours et à venir, la résilience érige, selon l’auteur, leurs victimes en co-gestionnaires de la dévastation. »
Pour lui, tout concourt à transformer « l’élément humain » « en une matière malléable, capable de “rebondir” à chaque embûche, de faire de sa destruction une source de reconstruction et de son malheur l’origine de son bonheur, l’assujettissant ainsi à sa condition de survivant ».
Pour Thierry Ribault, « la résilience est despotique car elle contribue à la falsification du monde en se nourrissant d’une ignorance organisée. Elle prétend faire de la perte une voie vers de nouvelles formes de vie insufflées par la raison catastrophique. Elle relève d’un mode de gouvernement par la peur de la peur, exhortant à faire du malheur un mérite. Autant d’impasses et de dangers appelant à être, partout et toujours, intraitablement contre elle ».
Cet essai, qu’il présentera au cours de cette soirée en accès libre, est le fruit d’un travail théorique et d’une enquête approfondie menés durant les dix années qui ont suivi l’accident nucléaire de Fukushima. Il en avait d’ailleurs tiré les premiers enseignements en 2012 dans Les sanctuaires de l’abîme (paru aux Editions de l’Encyclopédie des Nuisances).
Soirée organisé avec La bouquinerie-librairie “La Lecture pour Tous”.
Attention cette soirée a lieu à l’école Guérin.